Nel Noddings identifie une tâche pressante pour l’éducation au 21^e siècle : « […] nous devons nous demander ce que [l’on devrait] faire pour relever les défis démocratiques et globaux : comment nous pouvons renouveler notre engagement envers des préoccupations rattachées à l’intégrité et au bien-être des autres. » (Noddings, 2013, p. 11)[1]. Cette citation de Nel Noddings concerne directement les pratiques et les recherches en éducation, en orientation et plus largement l’ensemble des pratiques socioéducatives. Elle invite chercheur.e.s et praticien.ne.s à s’interroger à propos des finalités de leurs pratiques et au « bien-être » envisagé, non seulement à partir de ses manifestations personnelles (sentiment de contrôle, capacité de faire des choix, estime de soi, etc.) et interpersonnelles (amitié, relations et soutien, participation, …), communautaires et sociales (accès aux ressources, à l’éducation, à l’emploi, …) mais également aux conditions qui y sont nécessaires (Nelson et Prilleltensky, 2010). Quelles seraient les contributions de l’éducation, de l’orientation et plus largement des pratiques socioéducatives qui y sont apparentées, au bien-être des personnes et des collectivités ? À l’occasion de cette journée d’étude, propice aux échanges, les participant.e.s ont découvert différentes initiatives sociales et travaux de chercheuses et de chercheurs dont les thèmes se rattachent à la justice sociale, à l’approche des capabilités, aux savoirs d’expérience, à l’advocacie ainsi qu'au développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités. Cette occasion de rencontres a permis d’engager des discussions, de soulever des questions, des réflexions et de dégager des enseignements à propos des finalités des pratiques socioéducatives et des conditions à réunir pour soutenir le bien-être des personnes et des collectivités.